Cinéma brésilien : quels sont 10 films cultes produits au Brésil ?

 

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Cinéma brésilien : quels sont 10 films cultes produits au Brésil ?
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L’industrie cinématographique est également en plein boom au Brésil. Cet essor ne date pas d’hier même s’il lui a fallu patienter plusieurs décennies pour enfin connaître la gloire. Remontons dans l’histoire du cinéma au Brésil et découvrez une sélection de ses meilleurs films cultes …

Le cinéma brésilien : une histoire commencée au 19e siècle

Cinéma brésilien

Le premier film projeté au Brésil, et précisément à Rio de Janeiro date du 8 juillet 1896, soit peu de temps après que les frères Lumière ont permis la projection collective de films sur grand écran. Après cette première diffusion, la ville de Rio s’est dotée de sa première salle de cinéma permanente.

En 1897, les producteurs Brésiliens commencent à produire quelques films, mais rien de vraiment frappant à cette époque. Ce fut l’Italien Alfonso Segreto qui produit le premier film marquant de l’histoire du pays. C’était en 1898 et l’homme venait juste de rentrer d’Europe ç bord du bateau nommé Brésil. C’est cette traversée qui lui a inspiré le film intitulé « Vista da baia da Guanabara » ou « Vue de la baie de Guanabara ». Le film fut présenté le 19 juin 1898 et depuis, cette date a été retenue en tant que jour du Cinéma brésilien.

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L’évolution du cinéma brésilien

Après plusieurs années d’échec et de films médiocres malgré la bonne volonté des producteurs Brésiliens, il a fallu attendre les années 60 pour que le cinéma brésilien sorte de sa torpeur. Cette renaissance fut baptisée « Cinema Novo ». De cette époque, ne naissent toutefois que quelques bons films et on ne retiendra d’ailleurs que quelques noms, ceux de :

  • Anselmo Duarte avec son film intitulé « O Pagador de promessas ». Ce dernier remporte la palme d’or à Cannes en 1962
  • Glauber Rocha : pour ce réalisateur, le principe était simple « avoir une caméra en main et une idée en tête ». Sous sa caméra, il produit différents films sur différents thèmes à caractère sociaux tels que la violence, la faim, la misère, … Parmi ses meilleurs films, on citera « Deus e o Diabo na Terra do Sol » et « Terra em transe »

A part eux, il y a également eu d’autres réalisateurs de talent comme Ruy Guerra, Nelson Periera dos Santos et Carlos Diegues, mais le coup d’Etat de 1964 ne leur a pas laissé le temps de produire de bons films.

Durant les années 80, l’industrie cinématographique brésilienne connut une période de crise qui pousse l’Etat à rester à l’écart de ce secteur. L’arrivée de Fernando Collor à la présidence permet toutefois la reprise du cinéma, mais à la fin de son mandat en 1992, seul un film fut produit. Heureusement, son successeur grâce à la volonté du Ministère de la culture Antonio Houaiss, a continué les efforts de Collor. Des fonds pour la production de films furent alors débloqués et la Loi de l’audiovisuel commença à prendre forme pour entrer en vigueur sous le gouvernement suivant. A partir de 1995, le cinéma brésilien reprend son envol et à partir de 1997, année de création de Globo Filmes, le cinéma brésilien commence à s’imposer à nouveau sur le marché international.

Quelques films cultes produits au Brésil

film bresilien

Et pour la sélection des meilleurs films cultes produits depuis l’année 2000, voici les titres que je vous recommande vivement :

  • Année 2000 : « O Auto da Compadecida »

Signé Guel Arraes, il s’agit d’une comédie qui met en scène deux amis qui tentent, dans l’au-delà et à l’heure du jugement dernier, de convaincre le diable qu’ils ne doivent pas aller en enfer.

  • Année 2001 : « Lavoura Arcaica »

Il a été produit par Luiz Fernando Carvalho, mais en réalité, c’est l’adaptation du roman de même titre de Raduan Nassar, un écrivain Brésilien. Dans le film produit dans un style totalement innovant, on découvre la vie d’une famille d’immigrants qui vit en zone campagnarde de São Paulo.

  • Année 2002 : « Cidade de Deus »

Il s’agit d’un chef d’œuvre produit par Fernando Meirelles. Pourquoi une telle renommée ? Parce que le film raconte le quotidien des jeunes qui vivent dans les favelas de Rio. Une réalité qui n’a pas laissé le public brésilien et étranger, indifférent.

  • Année 2003 : « Lisbela e o Prisoneiro »

Il est également signé par Guel Arraes qui, une fois de plus, reprend le style de la comédie, mais cette fois-ci en plus romantique. Autre similitude avec certains de ses autres films, l’histoire se déroule également dans le nord-ouest du Brésil. Si la majorité des producteurs dont Arraes, dépeignent la région dans sa plus grande pauvreté, dans ce film-ci, Guel Arraes met plutôt en avant la riche culture de la région.

  • Année 2004 : « Olga »

Le film a été produit par Jayme Monjardim d’après la biographie de Olga Benario Prestes écrite par Fernando Morais. Sans surprise, Olga met en scène la vie de cette activiste juive allemande qui a épousé le leader du communiste rebelle au Brésil à savoir Luiz Carlos Prestes.

  • Année 2005 : « Quanto vale ou é pour quilo ? »

Ce film dépeint la réalité du Brésil notamment les problèmes sociaux actuels qui rongent le pays. Le producteur, Sergio Bianchi, y évoque effectivement la forte inégalité sociale qui y règne entre riches et pauvres, l’injustice et la corruption.

  • Année 2006 : « O ano em que meus pais sairam de ferias »

Le thème abordé qui est la dictature militaire au Brésil n’est pas nouveau pour le public. Qu’est-ce qui en fait un film culte dans ce cas ? Contrairement aux films du même genre, le producteur Cao Hamburger est le seul à avoir su apporter à son long-métrage une sensibilité tellement palpable qu’elle se transmet facilement au public. Pour ce faire, il a su trouver la bonne astuce : utiliser la voix d’un innocent enfant pour raconter l’histoire. A la fois effrayé, inquiet et curieux, le petit narrateur essaie de comprendre pourquoi ses parents fuient la police et que pendant ce temps, il doit rester à les attendre chez son grand-père ne sachant réellement s’ils vont revenir ou pas.

  • Année 2007 : « O cheiro do ralo »

Produit par Heiro Dhalia, ce film raconte l’histoire d’un commercial excentrique qui vend dans son magasin de vieux objets parfois trop usés pour être réutilisés, mais pour lesquels il trouve quand même des acheteurs aussi excentriques que lui.

  • Année 2008 : « Linha de Passe »

C’est un très beau film brésilien de Walter Salles et Daniela Thomas. Encore une fois, on parle des problèmes sociaux qui ravagent le pays, mais cette fois-ci, les producteurs se concentrent sur la vie de deux frères qui, malgré leurs difficultés financières, font de leur mieux pour atteindre leur rêve.

  • Année 2010 : « Tropa de Elite 2 »

Oui, José Padilha a déjà produit le premier qui fut un franc succès. En 2010, il présente la suite. Comme le premier, le film se focalise sur les failles du système de sécurité de Rio tout en mettant en exergue la corruption politique qui règne au pays.

À découvrir en 2015 Paris met en scène une rétrospective du cinéma brésilien.

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