Brésil : toujours en pleins préparatifs du Mondial avec 74 jours de délai restant

 

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Brésil : toujours en pleins préparatifs du Mondial avec 74 jours de délai restant

Le week-end dernier, pour la septième fois, un ouvrier est décédé sur un chantier du Mondial. Dimanche, policiers et militaires ont effectué une démarche   de « pacification » dans un bidonville de Rio.

Maracanã stadium

Bien que n’ayant plus que moins de trois mois devant lui, le Brésil n’a toujours pas réuni les conditions d’organisation à mettre en place pour accueillir la coupe du monde de 2014. Les chantiers des stades ne sont toujours pas achevés, les infrastructures dans de nombreuses villes ne sont toujours pas complètes en raison des soucis de financement, les craintes de mouvements sociaux et d’insécurité des touristes lors du Mondial continuent à planer. Avec un délai restreint avant le début de la Coupe du Monde, le Brésil doit encore faire face à de nombreux obstacles.

Stade de Sao Paulo : les inquiétudes demeurent

Devant cette situation alarmante où des problèmes importants subsistent au point d’inquiéter la FIFA, Jérôme Valcke,  secrétaire général de l’organe suprême du football international, a déclaré lors d’un point de presse au stade Maracana après une réunion du Comité d’organisation local qu’il y aurait probablement des risques car on n’aurait pas le temps de tout tester.

Les trois stades, Sao Paulo, Cuiaba et Curitiba, sont toujours en chantier. Par ailleurs, les stades de Porto Alegre et Manaus doivent faire l’objet de travaux de reprise. En tout, le Brésil n’a donc jusqu’ici pu livrer qu’un peu plus de douze stades requis par l’accueil de la Coupe du Monde. Jérôme Valcke a ajouté que tout était signé depuis longtemps et qu’il n’y avait pas de surprise, que les responsabilités de chaque intervenant (villes d’accueil, Col et Etat) étaient préalablement définies et que, malgré cela, des problèmes étaient survenus. Il a alors déclaré que la manière d’agir serait différente pour la Russie lors de la Coupe de Monde suivante, avec 12 villes hôtes et un seul stade privé.

Au début 2014, la ville de Curitiba, pour laquelle le chantier du stade n’avait même pas encore été entamé, avait reçu un ultimatum de la part de la FIFA. Dilma Rousseff, présidente du Brésil, a alors donné sa parole quant à l’accélération des préparatifs et des efforts ont été constatés.

Dilma Rousseff: présidente de la République fédérative du Brésil

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Mais depuis que ce fut au tour de Sao Paulo d’accuser un retard dans l’avancement des travaux qui est sensé accueillir le match d’ouverture entre la Croatie et le Brésil le 12 juin prochain, les responsables du chantier avaient assuré que le stade serait prêt à ouvrir ses portes le 15 avril pour accueillir le tournoi. Jérôme Valcke a souligné qu’il n’avait plus le choix et que, quoi qu’il en soit, il fallait que Sao Paulo puisse accueillir ce match. En effet, les gens avaient déjà acheté leur billet et des personnes influentes viendront à cette occasion.

Sept accidents mortels successifs sur des chantiers

Samedi dernier, un ouvrier est décédé sur un des chantiers dans le cadre de la construction d’infrastructures pour le Mondial. En novembre, c’était sur le chantier du stade Corinthians à Sao Paulo que deux ouvriers ont perdu la vie, suite à un accident de grue. Cela avait eu un impact sur le déroulement des travaux et la livraison du chantier. Par ailleurs, il y a eu des retards au niveau de la réception des financements, mais la Banque Nationale de Développement (BNDES) a accordé un rallongement de 80.8 millions d’euros afin que le chantier des structures provisoires soit fini temps voulu.   En tout, sept ouvriers ont perdu la vie au cours de la construction des structures d’accueil du Mondial. Les trois autres décès ont eu lieu à Manaus et un décès s’est produit à Brasilia.

Dans ce climat déjà lourd, les policiers de Rio et les militaires brésiliens sont intervenus dimanche à la levée du jour dans un regroupement de favelas de Maré, à côté de l’aéroport international, afin de réaliser une opération de « pacification ». Cet endroit est en effet l’abri des trafics de drogue et est réputé comme l’un des lieux les plus dangereux de Rio.  Cet ensemble de bidonvilles de Maré est localisé dans un endroit clé de la ville, où plusieurs milliers de fans du foot sont susceptibles de faire des allers et venues lors du Mondial.

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