La France et le Brésil signe un contrat de partenariat technologique

 

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La France et le Brésil signe un contrat de partenariat technologique

François Hollande est parti pour le Brésil au mois de décembre pour une visite de courtoisie. Toutefois, après la signature du nouveau contrat de partenariat technologique qui a eu lieu le mardi dernier à Paris entre les deux chefs d’État, on peut dire que la visite n’a pas été que de courtoisie, mais avec des envers commerciaux.

Ce nouveau partenariat concerne l’innovation industrielle visant à renforcer les échanges technologiques et commerciaux entre les deux pays. La France se heurte toutefois encore à quelques difficultés pour entrer au Brésil et même Robson Braga de Andrade, président de la Confédération nationale de l’Industrie a reconnu la complexité de son pays, notamment du côté de la bureaucratie. Il a tenu également à préciser qu’il ne s’agit aucunement d’une forme de protectionnisme, mais cette complexité est selon lui la suite logique de la situation actuelle du Brésil.

En effet, même si la collaboration réjouit les deux pays, les banques brésiliennes sont réticentes à l’idée de recevoir des capitaux étrangers ou au contraire, faire sortir des capitaux vers l’étranger. Ceci s’explique par le fait qu’elles ont combattu depuis toujours l’argent « sale » or, avec cette coopération, elles auront à travailler là-dessus plusieurs fois par jour, pas semaine ou par mois. De plus, l’absence de protection de la propriété intellectuelle et industrielle au Brésil n’arrange pas les choses.

Ces freins n’ont toutefois pas empêché la signature de cette nouvelle coopération surtout que le Brésil et la France ont beaucoup à partager. Arnaud Montebourg, ministre français de l’économie souligne même le fait que les deux pays peuvent s’appuyer sur leur complémentarité très forte dans le cadre de ce nouveau partenariat. Les investissements croisés seront alors multipliés dans les deux sens ce qui permettra aux deux pays de monter dans le classement mondial des échanges commerciaux et investissements à l’étranger.

Rappelons qu’entre 2003 et 2010, les échanges commerciaux entre la France et le Brésil ont quasiment doublés alors qu’en 2013, ils ont juste atteint 10 milliards de dollars. Côté IDE (investissement direct à l’étranger), ce n’est guère mieux, car la France n’a apporté que 4 % ou 5 % du total mondial ce qui l’a placé au 8ème rang alors qu’elle occupait la 5ème place en 2010.

C’est alors pour se remettre en selle que la coopération a été signée et lors de la visite de François Hollande, lui et Dilma Rousseff ont ouvert la voie sur le forum économique Brésil-France. Ce forum se compose d’établissements de financement, de chefs d’entreprises et de responsables d’organisations patronales. Une 2ème édition du forum a eu lieu au siège du Medef à Paris dans la matinée de mardi.

Durant cet évènement, les participants ont avoué leur souhait de voir une signature de libre-échange entre le Mercosur et l’UE, car selon eux, le Brésil et la France ont des atouts considérables, mais que la situation culturelle et réglementaire actuelle du Brésil empêche le bon déroulement des échanges et ce, malgré les efforts qui ont déjà été effectués ces derniers mois.

En effet, la création d’entreprises, la délivrance de visa, la sécurité sociale et la législation contractuelle ont été grandement améliorées et facilitées en ce qui concerne les relations du Brésil avec la France, mais rien n’est encore gagné face aux nombreux freins avancés plus haut.

Il convient aussi de souligner que plus de 600 entreprises françaises sont actuellement situées au Brésil contre des centaines d’entreprises brésiliennes en France. Au-delà de cette association, les deux pays souhaitent aussi partir à la conquête du monde ensemble pour avoir plus de chances et d’opportunités.

 

Une coopération gagnant-gagnant

Avec cette nouvelle coopération, le Brésil et la France s’en sortent tous deux gagnants, car le Brésil excelle là où la France est faible et vice-versa. On peut par exemple dire que la France se démarque dans le transport, l’énergie, l’agro-alimentaire, le traitement des déchets, les infrastructures urbaines la chimie et pharmacie alors que le Brésil, membre du G20 est puissant dans l’exploitation du pétrole pré-salifère et les sources renouvelables d’électricité.

Voilà alors plusieurs domaines qu’ils peuvent se partager entre eux en ayant comme objectif commun l’amélioration de la coopération concernant la chimie végétale, le tourisme et les infrastructures intelligentes. Le domaine agro-alimentaire et de la santé devront aussi être améliorées dans les prochains mois.

 

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