La corruption s’abat encore sur l’entourage de Lula

 

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La corruption s’abat encore sur l’entourage de Lula

lula BRASILIA  – Sept mois après sa
réélection triomphale, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva
est de nouveau en butte à des affaires de corruption impliquant des
amis et de proches alliés, semblables à celles qui ont failli faire
sombrer son premier mandat.

Dans le cadre des derniers scandales, la
police enquête sur le frère de Lula, Genival Inacio da Silva, et sur le
père de son filleul, Dario Morelli Filho, tous deux soupçonnés de liens
avec une organisation illégale de jeux d’argent.

Le président du Sénat, Renando Calheiros,
l’un des principaux alliés de Lula dans sa coalition de onze partis,
fait l’objet d’enquêtes de la police et d’une commission parlementaire
pour avoir reçu des paiements en espèces d’une entreprise du bâtiment
en échange de services.

En outre, le ministre de l’Energie Silas
Rondeau a été contraint de démissionner le mois dernier à la suite
d’accusations de corruption analogues.

Lula s’est défendu en faisant valoir que
la corruption semblait se développer en grande partie du fait que son
gouvernement poussait plus loin le travail d’enquête. « La corruption
est comme le pétrole, on ne la trouve que si on creuse », a-t-il déclaré
au journal Folha de Sao Paulo.

 

Bien qu’il ne soit lui-même l’objet
d’aucune enquête, le nombre d’affaires mises au jour vient rappeler les
scandales en cascade qui, en 2005 et 2006, avaient fait planer la
destitution au-dessus de sa tête et provoqué les démissions de son
directeur de cabinet et de son ministre des Finances.

Peu après, son Parti des travailleurs
avait reconnu qu’il utilisait des fonds occultes pour financer ses
campagnes électorales. Le PT se voyait ensuite accusé de verser des
pots-de-vin à des parlementaires et de constituer des dossiers contre
des candidats d’opposition à des fins diffamatoires.


Les nouveaux scandales suscitent des interrogations sur les amis et conseillers du proche entourage présidentiel.

« En émergeant du milieu syndical pour
exercer la présidence, Lula n’a pas fait le tri souhaitable pour
écarter opportunistes et personnages louches », estime David Fleischer,
du groupe Transparency Brazil. « Je crois qu’il tire les leçons de ses
erreurs, mais cela va aussi hanter son second mandat. »

Le problème de la corruption a pesé lourd
sur plusieurs présidences depuis le rétablissement de la démocratie au
Brésil en 1985. Fernando Collor de Mello avait notamment dû
démissionner de la présidence en 1992 afin d’éviter d’être destitué
pour fraude.

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