Le Brésil doit retrouver un équilibre entre ses besoins en agriculture et ses besoins sociaux

 

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Le Brésil doit retrouver un équilibre entre ses besoins en agriculture et ses besoins sociaux

Le Brésil entre ses besoins agricoles et celles sociaux

Le Brésil, cette force économique mondiale, a besoin d’orienter ses dépenses afin de réaliser une stabilité sociale qui répond aux exigences environnementales.

En fait, selon une analyse réalisée par le ministère de l’Agriculture brésilien que « Face aux limites économiques, sociales et environnementales qui pourraient handicaper sa croissance, le Brésil devra faire des choix pour concilier sécurité alimentaire et énergétique, préservation de l’environnement et affirmation de son statut d’acteur stratégique sur la scène internationale ».

Agriculture au Brésil

 

Agriculture au Brésil

 

 

A noter que le Brésil fait partie des pays qui bénéficient de l’un des
plus grands espaces de terres cultivables non cultivées au monde, et a
réussi à créer une place incontournable à l’échelle régionale et globale
grâce à une agriculture fortement exportatrice. Cependant, on note
encore une inégalité des revenus, ainsi que des contraintes
environnementales sans oublier l’infrastructure réduite et faible.

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Selon l’analyse du ministère, les réformes instaurées dans les années
1990 visent à réaliser « une meilleure stabilité économique, une
réduction de l’inflation et un accroissement des échanges ».
L’agriculture au Brésil a toutefois « fortement contribué à la stabilité
macroéconomique du pays à travers les flux de devises d’une part, mais
aussi par sa contribution à la sécurité énergétique avec le
développement de l’éthanol d’autre part »
.

L’auteur de l’analyse a ajouté notamment que le pays a « hérité d’une
structure agraire fortement polarisée entre agricultures paysanne et
commerciale d’une part, et entre petites et grandes exploitations
d’autre part et les très vastes domaines latifundiaires (plus de 1.000
ha) détenus par un petit nombre de grands propriétaires terriens
cohabitent avec de petites exploitations familiales qui représentent
plus de 84 % de la population agricole, 38 % de la production et
seulement 24 % de la surface »

Environ, 79 % de la valeur de la production agricole du Brésil sont
assurés par 5 % des exploitations pratiquant une agriculture très
intensive.

Pour ce qui concerne les contraintes environnementales, l’analyse qui
assure que le Brésil détient la 6ème  position mondiale comme émetteur
de gaz notamment par l’exploitation illégale de la forêt et l’élevage,
envisage de doubler sa production biologique d’ici à 2015 : « L’impact
des pesticides sur la qualité de l’eau et les niveaux de consommation
d’eau pour l’agriculture sont également des enjeux importants pour le
système agricole brésilien, peu pris en compte par les politiques
publiques. »

L’auteur de l’analyse continue en affirmant que les autorités au Brésil
ont «pris la mesure des risques liés au modèle dominant en orientant
davantage sa stratégie en faveur de l’agriculture familiale qui
approvisionne le marché domestique. Mais, pour l’heure, les politiques
sociales semblent plus favorables à la réduction des inégalités, au prix
de mesures coûteuses. Combinée à un vieillissement accéléré de la
population, entraînant un ralentissement de la croissance de la
production potentielle, cette tendance pourrait amener à moyen terme le
Brésil à réorienter ses dépenses publiques au détriment de l’agriculture
»
.

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