Le graviola : est-il est remède contre le cancer ?
Plantes Fruits au Brésil
Depuis quelques années, on qualifie le graviola comme étant un remède « miracle » au cancer. On aimerait bien y croire, mais il faut quand même rester prudent dans la compréhension de cette affirmation. Alors oui, ce fruit des pays tropicaux influe, d’une certaine manière sur les cellules cancéreuses, mais de là à dire qu’il le guérit totalement, même les scientifiques le nient et voici pourquoi …
Le graviola c’est quoi ?
Connu sous le nom scientifique d’Annona muricata, le graviola ou corrosol dans un langage plus courant, est un petit fruit à la peau verte recouverte de piquants que les peuples d’Amazonie utilisent depuis de nombreuses années pour ses nombreuses vertus.
C’est un allié santé indéniable qui, d’un point de vue nutritionnel contient un taux élevé de vitamines C, de vitamines B1 et de vitamines B2. Il se compose également de fibres, d’acides aminés, d’alcaloïdes et d’une large palette de minéraux comme le magnésium, le calcium, le phosphore, le zinc et le potassium.
Pour ceux qui ne l’ont jamais vu à l’état de plante, sachez que le graviola qui désigne aussi l’arbre ou corossolier peut mesurer entre 3 à 10 m de hauteur en fonction des zones où il pousse. On en trouve plusieurs pieds en Amérique du Sud, dans le bassin amazonien ainsi qu’en Amérique centrale. La taille du fruit varie entre celle d’une orange et du pamplemousse. La peau piquante reste toujours verte même lorsque le fruit est mûr et quand il est très mûr, on aura des petites taches noires. A l’intérieur, on découvre une chair blanche, juteuse et laiteuse avec des graines noires. On peut la consommer nature ou sous forme de jus de fruit, de smoothie, de sorbet et même dans des beignets ou dans des crudités. La pulpe du graviola donne une saveur proche du litchi.
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Quelles sont les vertus du graviola ?
Ce n’est pas seulement le fruit qui a des vertus intéressantes puisque les populations d’Amérique du Sud utilisent également ses feuilles, son écorce et sa tige étant donné que ces parties-là sont très riches en antioxydants. Ils leur permettent ainsi de combattre les effets des radicaux libres lesquels sont justement incriminés dans la formation de cancer.
Si ses effets sur les cellules cancéreuses restent encore assez flous, on peut déjà avancer avec certitude que le graviola a des effets diurétique donc aide à éliminer les toxines, antipyrétique donc efficace contre la fièvre, galactagogue donc idéal pour les mères désireuses d’allaiter au sein, antiparasitaire notamment les graines, antioxydant, anti diarrhéique, anti-inflammatoire, antiarthritique, insecticide …
On sait également qu’une infusion ou une décoction de ses feuilles, de ses racines, de ses fleurs ou de son écorce aide à atténuer les maux de tête, à stabiliser l’hypertension, à lutter contre les insomnies, à traiter le diabète, à atténuer les symptômes de l’asthme, … Il est aussi utilisé pour traiter le rachitisme, la dysenterie, les infections cutanées comme le herpès, les ulcères d’estomac, la fibromyalgie, …
Le graviola lutte-t-il contre le cancer ?
Au vu des nombreuses vertus citées ci-dessus, il serait tellement facile de confirmer que le graviola lutte vraiment contre le cancer, mais ce serait vous mentir (en partie). Explications …
De nombreuses études ont été menées pour déterminer les réels effets du corossol sur le cancer. Tous les pays se sont lancés là-dedans, car on pensait tenir une information capitale pour la lutte contre le cancer. Dans ce contexte, des études « in vitro » et « in vivo » ont été réalisées et ont permis aux chercheurs de mettre en avant d’autres propriétés insoupçonnées de ce fruit comme ses capacités antivirale, antimicrobiennes, hépatoprotectrices, …
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En 2015, une synthèse des études menées a été publiée et se penche particulièrement sur les effets du graviola sur le cancer. Dans les faits, les acétogénines surtout présentes dans les feuilles du graviola ont la capacité d’induire la mort auto programmée des cellules cancéreuses. Pour ce faire, ces composés naturels vont inhiber l’enzyme qui fournit son énergie à ces cellules malades. Dépourvues de force, ces dernières perdent leur capacité à se multiplier et vont mourir les unes après les autres.
Si on se limite là, alors oui, on peut dire qu’il lutte efficacement contre le cancer, mais malheureusement, ce n’est pas tout.
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De un, ce sont seulement quelques types d’acétogénine comme l’annonacine qui ont cette capacité et de deux, aucune étude prometteuse n’a encore été réalisée sur l’homme. In vitro et in vivo chez des souris auxquelles on a greffé des cellules cancéreuses, l’efficacité de certaines acétogénines a été prouvée, mais chez l’humain, on ne sait pas encore quels sont ses réels effets.
Jusqu’ici, on peut se dire que c’est déjà un bon début, mais on appelle quand même à la prudence, car une consommation excessive de graviola peut engendrer des troubles nerveux.
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Doit-on continuer d’en prendre pour traiter le cancer ?
Les scientifiques sont partagés là-dessus et ne réfutent ni ne confirment cette hypothèse. Certes, le graviola a des effets bénéfiques contre le cancer, mais on ne peut toutefois dire qu’il peut le traiter totalement.
Ce que l’on peut dire toutefois c’est qu’il peut aider à titre préventif et curatif complémentaire. Il ne peut nullement remplacer les effets de la chimiothérapie même si certains chercheurs le disent, mais peut quand même renforcer les effets de ce traitement.
Dans les pays d’Amérique du Sud comme le Brésil, il est facile d’en trouver. Vous pouvez donc consommer directement le fruit ou ramener des feuilles, des bouts d’écorce, des racines, des grains, des fleurs, des tiges … séchés pour pouvoir faire des infusions chez vous.
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Et si vous vivez dans un pays tropical, vous pouvez même en faire pousser dans votre jardin. Vous devez seulement utiliser ses graines et veiller à ce que la température soit toujours au beau fixe. Cet arbre fruitier a besoin de soleil et de chaleur. Si la germination se déroule bien, vous devez voir apparaître de jeunes pousses dans les trois mois qui viennent. Et il faut ensuite patienter 3-4 ans pour voir apparaître les fruits. Attention, cet arbre ne supporte pas du tout le froid et encore moins le gel de l’hiver. C’est pour cela qu’il ne pousse que dans des pays tropicaux.
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