Les instruments traditionnels utilisés dans la musique brésilienne

 

Musique brésilienne

Les instruments traditionnels utilisés dans la musique brésilienne
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On ne peut le cacher : la culture tout comme le peuple brésilien est riche et diversifiée. Ceci s’explique en partie par le fait qu’elle résulte de plusieurs siècles d’Histoire. Pour vous faire danser et chanter sous les airs de la samba, de la bossa nova ou pour vous faire vibrer sur les rythmes de la capoeira, la population de l’éternel pays d’avenir utilise des instruments traditionnels de musique. Il y en a des centaines, mais dans cet article, nous allons vous présenter les principaux.

l'afoxé instrument de musique brésilien

L’afoxé

Connaissez-vous la maracas, cet instrument de musique à percussion ? Et bien, l’afoxé n’en est pas loin. On considère d’ailleurs l’afoxé comme la maracas version brésilienne. On le surnomme également le xaque-xaque, le xequerê, l’aguê ou encore le piano-de-cuia. Dans le candomblé, l’afoxé est un des instruments essentiels.

L’afoxé est constitué d’une calebasse séchée qui est recouverte de perles multicolores. Sur certains instruments, on peut aussi avoir des coquillages, des pierres, des graines multicolores et aussi d’autres éléments. Ceux-ci sont noués entre eux pour former une sorte de filet entourant la calebasse. Pour produire du son ou tout simplement pour jouer de cet instrument, il suffit de secouer la calebasse. Les perles, les coquillages, les pierres et/ou les graines vont se cogner entre eux et vont fournir la sonorité.

L’agogô

Cet instrument, tout comme le berimbau, tient son origine de l’Afrique et il est arrivé au Brésil grâce aux esclaves noirs. Il est constitué de deux cloches en forme conique ou en forme de cône tronqué. Ces dernières sont en métal ou même en bois et elles sont reliées entre elles par une tige en acier recourbée et soudée. Certains agogôs n’ont qu’une seule cloche et d’autres, on en plus de deux. Avec ces cloches, on a aussi la baguette en bois qui sert à frapper contre les cloches. Pour produire le son, on peut aussi faire entrechoquer les cloches entre elles.

L’agogô est utilisé dans la samba, mais aussi dans la capoeira et le candomblé. Il donne du tempo dans l’ensemble musical. Son nom est d’ailleurs assez explicite, car il vient du terme « akokô » qui peut être traduit par « temps » ou « horloge ». Cet instrument est aussi appelé le « gongué » ou le « gankokui » dans certaines régions du Brésil.

L’atabaque

L’atabaque est aussi un instrument de percussion. Il est d’origine arabe et c’est l’un des premiers instruments qui a été utilisé pour la capoeira. Aujourd’hui, on en joue dans la plupart des rythmes typiquement brésiliens, notamment dans la samba, le candomblé et l’axé. Dans le candomblé, ce n’est pas qu’un simple instrument, c’est vraiment un instrument sacré et on en utilise au moins trois de différentes tailles pour le rituel.

Appartenant à la famille des instruments de percussion, l’atabaque est en réalité un tambour cylindrique qui est constitué d’un corps en acajou, en jacaranda ou en cèdre et d’anneaux en métal pour le cerclage. Visuellement, il ressemble à un tonneau en bois. La surface supérieure est recouverte d’une peau de bœuf fixée avec des cordelettes. C’est sur cette surface en cuir qu’on tape avec les mains ou avec deux baguettes en bois pour le jeu. Même si l’atabaque est un tambour classique, les éléments qui le constituent et les matières qui le composent font qu’ils produisent un son unique et bien particulier.

Atabaque instrument brésilien

Il est à préciser que l’atabaque se présente sous différentes tailles. Il y a :

  • Le Rum: c’est la version la plus grande de cet instrument. Il fait 1,20 mètres et pèse près d’une dizaine de kilos. Le son qu’il produit est plus grave.
  • Le Rum-Pi: c’est l’atabaque de taille intermédiaire et il produit un son médium. Sa longueur fait un mètre et sur la balance, il fait 7,5 kg.
  • Le Lê: c’est la version la plus petite de l’atabaque. Sa taille fait 90 cm et son poids avoisine les 6,5 kg. Il produit un son plus aigu.

Le berimbau

Comme les autres instruments traditionnels brésiliens, le berimbau tient aussi son origine de l’Afrique, notamment de l’Angola. Il est arrivé au Brésil avec l’esclavage, vers 1730. Dans la capoeira, c’est un des instruments de base. Les capoeiros ou les maîtres y ont recours pour commander les rodas tout en installant la rythmique pour faire mouvoir les capoeiristas. Pendant la séance, ils ne jouent pas seulement du berimbau, mais chantent aussi pour donner le signal.

Le berimbau est un instrument de musique appartenant à la famille des cordes frappées. Il est composé d’une calebasse vidée et séchée qu’on nomme la « cabaça » ou la « coité ». C’est cette dernière qui fait office de résonateur de son quand le musicien frappe sur les cordes. Pour produire le son, on utilise une baqueta ou une vareta en bois qui peut aussi être en métal. Cette baguette est droite et ne fait que près de 10 cm de long.

Le pandeiro

pandeiro, instrument de musique brésilien

Même si vous ne connaissez pas grand-chose de la culture et de la musique brésiliennes, vous avez peut-être déjà vu un pandeiro. Il est très utilisé par les musiciens brésiliens, mais on le retrouve également dans d’autres cultures. D’après les légendes, on dit qu’il vient de l’Inde, mais on en a aussi trouvé en Egypte vers l’an 1700 avant JC. Il est arrivé sur le territoire brésilien par les colonisateurs portugais.

Le pandeiro, instrument de percussion, est une sorte de tambourin en bois sur lequel on trouve une rangée de petites cymbales. Certaines variantes comprennent deux rangées de cymbales. Il prend une forme circulaire et a un diamètre entre 25 à 30 cm. Sur la face supérieure, il y a une peau de cuir très fin. Sur les modèles modernes, la peau de cuir est remplacée par une membrane synthétique qui donne un timbre légèrement modifié.

Pour en jouer, on frappe la partie supérieure avec une main et avec l’autre, on fait bouger l’instrument pour que les cymbalettes produisent un autre son. Il sert à marquer le rythme et aussi à accompagner la musique. On entend le son du pandeiro dans la samba, mais aussi dans la capoeira.

Les instruments présentés ci-dessus ne sont que quelques-uns des instruments principaux de la musique brésilienne. En connaissez-vous d’autres ? Partagez-nous en commentaire.

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