La dépénalisation de l’avortement, un sujet qui revient encore sur la scène brésilienne

 

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La dépénalisation de l’avortement, un sujet qui revient encore sur la scène brésilienne

La dépénalisation de l’avortement, un sujet qui décidément ne quittera pas de si tôt les devants de la scène Brésilienne. Rappelez-vous en 2009, lorsque tout le pays a été bouleversé par l’histoire de la petite fille de 9 ans, qui a été violé et mise enceinte par son beau-père. Cet incident a créé une polémique entre l’évêque, qui a blâmé la décision prise par les médecins, celle d’effectuer un avortement, et le président Lula.

Ce dernier a déclaré être choqué par le comportement de cet homme de l’église. Le président Lula, malgré qu’il soit chrétien et catholique a pris une position en faveur des médecins et depuis une nouvelle loi a été établie afin de dépénaliser l’avortement en cas de viol ou de danger pour la mère.


Ensuite, c’est en 2010, que le sujet engendre une seconde controverse. Cette fois ci, c’est l’histoire d’une jeune fille de seize ans, enceinte d’un enfant diagnostiqué, comme étant atteint d’une trisomie 21.
Afin de pouvoir avorter, le cas de cette jeune fille a été traité par la justice. Le juge Ricardo Cardozo de Mello Tucanduva responsable de cette affaire, a porté un jugement en faveur d’un avortement, et il a souligné que l’article 128 du code pénal sur l’avortement a été appliqué avec plus de flexibilité, vu que les temps ont évolué et que celui-ci n’a pas été changé depuis soixante-dix ans.

Aujourd’hui, le sujet se repose encore et il suscite l’inquiétude de plusieurs docteurs. Car cette loi prise contre l’IVG, ne diminue pas son taux, mais elle augmenterait plutôt ceux effectués clandestinement. D’après Jean-Jacques Kourliandsky, un scientifique de l’institut des relations internationales, le nombre d’avortements éligibles a atteint un million, en 2005 et a été la cause du décès de 180 femmes.
Pour les chercheurs et les médecins brésiliens ce sujet est un énorme problème de santé publique. Face ces complications, ils suggèrent d’assouplir cette loi, pour permettre, au moins, l’interruption de la grossesse, lorsque le diagnostique montre un fœtus atteint d’une malade irréversible.

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Des médecins se manifestent pour la dépénalisation de l’avortement!

Dans un pays aussi conservateur que le Brésil, la question est très délicate, elle pourrait susciter des affrontements entre les politiciens et les gens de l’église. Les dirigeants refusent d’aborder ce sujet de peur des hostilités, qu’ils pourraient susciter. L’actuel président, qui soutenait, lors de sa compagne, la cause de la légalisation de l’interruption de la grossesse, s’est récusé.
D’un autre coté, on compte 54% de la population brésilienne prônant la conservation de la position prise par l’église. Les anti-avortement supportent la déclaration de Joao Carlos Petrini, l’évêque de Camari, sur le fait que la permission de l’interruption des grossesses, inciterait à l’agressivité et à la mort.
Le camp pro avortement s’inquiète encore plus pour la prochaine prise de décision au sujet de leur cause, depuis la nomination du pape Argentin François, qui est un opposant de l’avortement.

Selon Jean-Jacques Kourliandsky, il est très probable que le nouveau pape profite de son pouvoir pour clore le débat à ce sujet.
Entre le 23 et le 28 juillet, se dérouleront les prochaines journées mondiales de la jeunesse au Brésil. Ce sera le moment idéal pour le pape François de déclarer sa prise de position sur ce problème social.

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