La baie de Guanabara : l’une des plus grandes baies du Brésil

 

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La baie de Guanabara : l’une des plus grandes baies du Brésil

Considérée comme l’une des plus grandes baies du Brésil, la deuxième en taille après la baie de Tous les Saints, la baie de Guanabara entre sur une trentaine de mètres à l’intérieur des terres. Elle s’étend sur environ 412 km² et abrite plus de 130 îles. Le temps d’une croisière au large de la belle Rio, je m’offre une petite croisière sur la baie pour découvrir ses richesses marines et terrestres.

Histoire de la baie de Guanabara

baie de Guanabara

C’est mère nature elle-même qui s’est chargée de créer cette grande baie en creusant les terres au niveau de cette zone côtière. A l’entrée de la baie, les eaux sont profondes de 17 m, mais en se rapprochant des côtes, la profondeur moyenne tourne autour des 3 m.

Avant que les Portugais n’occupent la région, cette dernière était habitée par diverses ethnies indigènes qui l’ont appelé Iguaa-Mbara. Iguaa signifie « anse du fleuve » tandis que Mbara signifie « mer ». Globalement, le terme signifie « bras de mer ».

Le 1er janvier 1502, Gaspar de Lemos et son équipage firent la découverte de la baie. Croyant atteindre l’embouchure d’un grand fleuve, les colons le baptisent à leur tour, Rio de Janeiro signifiant « fleuve de janvier ».

L’entrée de la baie, quant à elle, est connue sous le nom de Boca da Barra. Celle-ci joue les traits d’union entre les villes de Rio de Janeiro et de Niteroi, lesquelles se font face. Pour être précis, ces deux points sont distants de 1 600 m allant de la base militaire São João de Rio jusqu’à la base militaire Santa Cruz de Niteroi.

Avec celle de l’Ilha de Lage, ces forteresses militaires ont été construites par les Portugais plutôt dans un but dissuasif que défensif.

En 1555, les Français ont envahi l’autre rivage de la baie y érigeant une ville baptisée « France Antarctique ». Un Portugais du nom d’Estacio de Sa qui réussit toutefois à les déloger en 1565. Après sa victoire, il y fonda la ville de São Sebastiao do Rio de Janeiro.

Quand les Portugais débarquèrent dans la région, ils connurent des débuts difficiles. Ce n’est qu’après la découverte de l’or dans le Minas Gerais qu’elle commença à prospérer. En 1763, la ville de Rio fut déclarée capitale de la colonie portugaise.

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Les îles de la baie de Guanabara

îles de la baie de Guanabara

La baie de Guanabara est une vaste étendue d’eau parsemée de plus de 130 îles. Parmi les plus connues d’entre elles, on peut citer :

  • L’Ilha do Governador :

C’est sur cette île qu’a été construit l’aéroport international de Galeão en 1952. L’établissement fut agrandi en 1977 pour que des vols de longue distance puissent y atterrir. Aujourd’hui, presque toute la partie ouest de l’île est occupée par l’aéroport. Après son inauguration, il fut considéré comme le plus grand aéroport de tout le pays.

Avant d’abriter une telle infrastructure et bien avant l’arrivée des Portugais, l’île a été occupée par les Indiens Temiminos. Ces derniers décidèrent toutefois de quitter leur terre natale suite aux attaques des Indiens Tamoios et de l’arrivée des Français.

Pour se rendre sur cette île, la voie aérienne et/ou maritime ne sont pas les seules options. En effet, alors que je m’apprêtais à réserver un vol pour m’y rendre, mon hôte de Rio me dit qu’il est possible de rouler jusque là-bas étant donné que des ponts permettent d’y accéder facilement.

  • L’Ilha da Paqueta :

L’île de Paqueta signifie « beaucoup de pacas », le paca étant un rongeur plus grand que le rat. C’est le seul endroit où j’ai pu découvrir des baobabs au Brésil. L’un de ces immenses arbres a été affectueusement baptisé « Maria Gorda » signifiant « La grosse Maria » par les habitants. Ces derniers pensent qu’il porte-bonheur.

C’est un haut-lieu touristique seulement accessible par la voir maritime. En effet, le pays souhaitant préserver autant que possible son environnement, aucune voiture n’y circule et personne n’est autorisé à en emmener sur l’île. Pour se déplacer, ce sera soit à la force des mollets en pédalant soit à la force des jambes en marchant. Pour s’y rendre, il faut embarquer à bord d’un navire au départ du port de Rio. La traversée dure environ 1 h 10, mais si vous avez les moyens de louer une embarcation plus rapide, vous y arriverez en seulement 30 mn tout au plus, mais vous n’aurez pas le même plaisir à découvrir la baie à un rythme plus lent.

  • L’Ilha Fiscal :

Bien que les Européens d’antan la surnommaient l’île aux rats ou Ilha dos Ratos, ce bout de terre doit son appellation à la fonction qu’elle occupait jadis soit le poste de douanier chargé de gérer le port. Il faut souligner qu’il s’agit d’une île artificielle dont la construction remonte en 1851.

Elle est connue comme étant la scène du célèbre « bal de l’île Fiscal ». C’était la dernière fête que l’Empire a donné avant que la République ne soit déclarée en novembre 1889. Aujourd’hui, l’île abrite le musée historique dirigé par la Marine brésilienne.

  • L’Ilha de Villegagnon :

Bien que l’île ait déjà été baptisée deux fois, d’abord par les Indiens puis par les Portugais, c’est la dernière appellation donnée par les Français qui a été maintenue. C’est effectivement un Français appelé Nicolas Durand de Villegagnon qui tenta en 1555 d’y construire une ville. A son arrivée, il la baptisa « France Antarctique », mais après le départ des siens, c’est son nom qui fut maintenu. Pendant leur occupation, les Français eurent le temps d’y ériger quelques aménagements tels que le Fort Coligny ou encore le bourg d’Henriville.

Avant lui, les Indiens l’ont baptisé Serigipe puis à l’arrivée des Portugais, elle fut connue sous le nom de Ilha das Palmeiras.

Actuellement, l’île abrite l’école Navale.

  • L’île des Cobras :

A peine longue de 600 m pour une largeur de 200 m, l’île des Cobras est l’un des trois sites d’arsenal de la marine de Rio de Janeiro. Dès la colonisation, elle jouait un rôle de défense de la « Cidade Maravilhosa » puisqu’en 1620, un premier fort y fut érigé. Celui-ci a ensuite été agrandi et accueille aujourd’hui des logements pour la marine, des entrepôts ainsi que des casernes.

Pour y aller, la voie routière suffit puisqu’un pont au départ de Rio y mène.

Ma découverte de la baie de Guanabara

Visiter les îles et îlots de la baie a été une belle expérience pour moi surtout que j’aime particulièrement naviguer et prendre le large. Le seul bémol que je puisse dire c’est la question de la pollution des eaux. C’est un problème qui a fait polémique durant la préparation des Jeux olympiques de 2016 et même si depuis cela, des efforts de nettoyage ont été menés, cela laisse encore à désirer. Heureusement qu’on a d’autres points d’eau où plonger au Brésil.

A part ce petit point négatif, sachez que c’est au cœur de cette baie que trône le fameux Pain de Sucre, un site que je vous recommande également. Et pour les grands amateurs de nature, sachez que tout au fond de la baie, vous découvrirez des mangroves entourées d’un côté par les eaux de la baie et de l’autre par une forêt atlantique.

 

 

 

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