Macapá : une ville brésilienne en pleine ligne de l’Equateur

 

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Macapá : une ville brésilienne en pleine ligne de l’Equateur
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Capitale de l’Etat de l’Amapá au Brésil, Macapá est une ville qui se situe sur la rive gauche du fleuve Amazone. Son emplacement pile sur la ligne de l’Equateur fait sa renommée, mais ce n’est pas son seul atout. De mon séjour dans cette ville pittoresque, voici ce dont je peux vous partager …

Macapá de Macapaba

Macapa

 

Le nom Macapá est issu du mot tupi-guarani Macapaba. Ce terme se réfère au macaba ou bacaba, nom donné au fruit charnu et pulpeux du palmier Acrocomia scelerocarpa Mart. De ce palmier est extraite une boisson courante dans la région.

Avant de me rendre dans cette ville, j’ai en tête un petit village comme ceux qu’on voit le plus souvent dans le bassin Amazonien. A ma grande surprise, Macapá est une grande ville. Elle figure même parmi les plus riches villes de la région Nord du Brésil et parmi les plus grandes villes du plateau des Guyanes. Cette première « agréable » surprise passée, je m’avance un peu plus pour essayer de trouver un hôtel.

On en trouve plusieurs à travers la ville, mais évitez ceux qui proposent des tarifs très bas, sauf si votre budget vous y oblige. En général, ce sont des établissements délabrés où l’épaisseur des murs laisse passer les bruits de la chambre voisine et où les sanitaires, peu hygiéniques, sont communs. Avec quelques reais de plus, vous accéderez à mieux, pas de chambre luxueuse certes, mais plus propre et surtout avec salle de bain individuelle et ventilateur.

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Ma première approche de la ville

Après une douche revigorante et un petit déjeuner appétissant, je sors sur la terrasse adjacente à ma chambre pour observer la rue passante. De mon perchoir, je vois quelques commerces, quelques restaurants, idéals pour le déjeuner et le dîner, et surtout les locaux s’affairant à leur train-train quotidien. La rue est très animée et déjà, je sens que je vais m’y amuser surtout qu’en matière de portugais, j’ai déjà fait quelques efforts, ou du moins j’essaie.

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La visite, proprement dite de la ville

Après cette première observation qui s’est soldé par une bonne nuit à l’hôtel, je me sens plus serein pour affronter le lendemain. Je prépare assez tôt pour avoir le temps de visiter un maximum de sites étant donné que je ne reste que quelques jours à Macapá. Au cours de la journée, voici la liste des sites que j’ai pu découvrir :

  • Le fort de Sao José :

 fort de Sao José

Il s’agit en fait d’une véritable forteresse dont la construction remonte entre 1764 à 1784. En théorie, elle a été érigée par les Portugais, mais dans la pratique, ce sont les esclaves Africains et Indiens qui l’ont bâti. Selon le guide, c’est le plus grand fort que les « Portugais » ont construit au Brésil et je ne peux que confirmer au vu de la forme en étoile du fort. Le monument a d’ailleurs été intégré sur la liste du patrimoine national en 1950 pour mieux le protéger.

Il se compose de quatre pointes avec des tourelles, de nombreux canons, d’une caserne pour les gardes tout au long de laquelle on trouve un long couloir donnant sur plusieurs pièces sans portes. Ces pièces servaient jadis de chambre, de salle d’eau ou de cuisine.

La forteresse se situe au bord du fleuve pour que les gardes puissent facilement surveiller la zone nord de l’embouchure de l’Amazone.

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  • Le Trapiche Eliezer Levy :

Il s’agit d’une jetée de 472 m de long. Tout au bout, un restaurant attend les visiteurs, mais avant de l’atteindre, il faut d’abord parcourir les 472 m soit à pied pour les plus braves soit à bord du petit train pour les moins courageux. Ce moyen de locomotion ne peut accueillir qu’une dizaine de personnes à la fois et pour les malchanceux comme moi, il se pourrait qu’il soit en panne le jour de votre passage. Dans ce cas-là, hauts les cœurs et dites-vous que de délicieux repas vous attendent à l’arrivée.

Mon conseil pour ceux qui y vont à pied : prenez votre temps et surtout prenez plaisir à la promenade. Le resto ne va pas prendre le large ni même ces petites aires de repos où quelques personnes rassasiées font déjà leur sieste.

Depuis la jetée, on peut apercevoir au loin, une statue en plein milieu de la mer. On me dit alors que c’est la statue de Sao José et qu’elle a été installée là pour protéger la ville des fortes vagues. On peut également observer au loin, la Pedra do Guindaste. Il s’agit d’un rocher très apprécié des artistes qui y vont pour se ressourcer et trouver l’inspiration.

Attention, si vous avez le mal de mer, évitez de vous rapprocher d’un peu trop près des bords du ponton. Il serait même mieux de prendre le train s’il fonctionne pour ne pas avoir l’estomac tout retourné une fois arrivé au restaurant.

Et en parlant de restaurant, sachez que la majorité de ceux qui opèrent à Macapá propose des repas au kilo. Cela signifie que votre addition sera calculée en fonction du poids de la nourriture que vous vous êtes servi. Une bonne astuce pour ceux qui sont au régime et une bonne idée pour mieux contrôler son budget voyage. En termes de plats préférés dégustés à Macapá, je citerais le couac accompagné d’une belle tranche de viande grillée. Pour ceux qui l’ignoreraient, le couac c’est de la farine de manioc que l’on trouve partout au Brésil.

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  • Le Musée Sacaca :

Musée Sacaca

Ce musée se situe à environ 2 km du centre-ville. Vu que ce n’est pas trop loin de mon hôtel, je hèle un mototaxi pour m’y rendre. Pour information, les conducteurs disposent déjà d’un casque destiné aux passagers. Quelques minutes plus tard, j’arrive indemne à destination.

En pénétrant au sein du musée, qui je souligne est un musée à ciel ouvert, je découvre d’anciennes habitations jadis occupées par les communautés indiennes de la région dont les Palikurs et les Wayampis. Les premiers sont des descendants des indiens Arawaks tandis que les derniers viennent des indiens Tupi-guaranis. Durant cette première découverte, le guide me dit que ces indiens ont, eux-mêmes, construits ces maisons pour le musée. J’aurais bien aimé être présent durant leur conception …

Autour des habitations, je découvre diverses variétés de plantes dont le cacao. En tant que grand amateur de chocolat, découvrir la source de cette gourmandise est pour moi une véritable révélation. A part le cacao, j’ai également pu découvrir le wasai, le mouloukou et le cupuacu. Au milieu de cet environnement, je vois un bonhomme à lunettes assis sur un tronc d’arbre. Si le tronc est réellement en bois et taillé dans une sorte de banc style nature, le bonhomme, lui, est en métal ? Il s’agit en fait d’une représentation de Monsieur Sacaca, de son vrai nom, Raymond Santos.

Après avoir salué le maître des lieux en bronze, je continue la visite pour découvrir tout un tas d’objets artisanaux. Heureusement le guide m’explique clairement à quoi sert chacun d’eux sinon je serais passé devant eux sans même m’y intéresser.

Quelques mètres plus tard, on se retrouve dans la Casa da Farinha. C’est là qu’on prépare le fameux couac dont je vous ai parlé plus haut. Dans cet atelier, il est possible d’assister directement au mode de fabrication de cette farine de manioc quand vient la date d’anniversaire du musée, soit le 5 avril. Sachez que l’établissement a été inauguré le 5 avril 2002 et que l’entrée est gratuite pour tout le monde.

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  • L’Equateur :

A l’école, je me rappelle très bien de ce trait qui coupe le globe terrestre en deux. A Macapá, j’ai enfin découvert ce fameux trait, mais en vrai.

Il faut savoir que la ville est à cheval sur l’Equateur. Il suffit donc de descendre un peu vers le sud, sur une distance de 6 km en tout, pour découvrir le Monumento Marco Zero do Equador. J’avais tellement hâte que j’en avais des frissons en pensant que oui, pour de vrai, je marche sur l’Equateur et qu’au même instant, je me trouve à la fois dans l’hémisphère nord et dans l’hémisphère sud.

En ce qui concerne le monument, il prend la forme d’un obélisque au sommet duquel on voit un disque creux. Bien au milieu de l’obélisque, je retrouve le fameux trait aux couleurs du Brésil. Ce trait descend jusqu’en bas pour continuer sur un axe d’environ 30 m afin d’indiquer la ligne de l’Equateur. De part et d’autre cet axe, on peut lire :

  • Marco Zero do Equador, Latitude 020’ Hemisferio Sul, Macapá
  • Marco Zero do Equador, Latitude 020’ Hemisferio Norte, Macapá

Bien sûr, il ne s’agit que d’une ligne, mais la sensation est vraiment magique. Je peux enfin mettre un « visage » que la ligne de mon globe terrestre.

J’oubliais, si vous n’avez pas de moyen de locomotion au départ de Macapá, il faudra prendre le bus qui va vers Fortaleza et demander au chauffeur de vous faire descendre à l’arrêt menant vers l’Equateur.

 

 

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Comments (1)

  1. kalonji dit :

    c’est vraiment formidable, j aimerais un jour visiter ces villes

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