Brésil : Lula vient à la rescousse de Dilma Rousseff
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À l’heure où la popularité de Dilma Rousseff est au plus bas, l’ancien président chéri des Brésiliens sort de sa tanière pour la soutenir. En effet, après cinq ans de silence, Luiz Inácio Lula da Silva sort de l’ombre pour voler au secours de la présidente dont la destitution a été récemment exigée.
Une stratégie de Lula ?
À bientôt 70 ans, Lula revient sur la scène politique pour voler à la rescousse de sa protégée Dilma Rousseff. S’agit-il d’une stratégie pour Lula ou soutient-il réellement à fond sa protégée. Ce qui est sûr, c’est que Lula n’est pas d’accord avec quelques points concernant l’ajustement budgétaire du gouvernement actuel, mais il a déjà déclaré que s’il lui fallait revenir au-devant de la politique pour que le PT ne disparaisse pas, il le ferait. Rien n’est toutefois sûr puisque jusqu’à maintenant, Lula ne semble pas avoir des vues sur la prochaine élection.
Contre la destitution de Dilma Rousseff
Si l’ancien président est sorti de sa retraite, c’est pour lutter contre la destitution de Dilma Rousseff. Considérée comme la plus impopulaire des présidents brésiliens depuis le retour de la démocratie en 1985, l’opposition de droite exige sa destitution puisqu’au jour d’aujourd’hui, seule une minorité de Brésiliens la soutient encore et elle n’arrive même pas à imposer sa stratégie d’ajustement budgétaire à ses partisans. Aussi, depuis que Dilma Rousseff est au pouvoir, le Brésil continue de s’enfoncer et le fait qu’il soit entré en récession le 28 août dernier le prouve assez bien.
Le Brésil en récession
Suite à une chute du PIB de 0, 7 % au premier trimestre de 2015 puis à une autre chute de 1, 9 % au second trimestre, la récession a été inévitable pour le Brésil. Pour se sortir de là, Dilma Rousseff a proposé son ajustement budgétaire, mais même avec cela, les analystes pensent que la croissance ne reviendrait qu’en 2017 puisque la chute du PIB n’est pas la seule à enfoncer le pays. On doit également citer :
- La dépréciation du real de 25 % depuis le mois de janvier
- L’inflation qui s’élève à 9, 5 % ces derniers mois et qui pourrait grimper encore jusqu’à la fin de l’année
- Le ralentissement de l’activité de son premier partenaire commercial qui n’est autre que la Chine
Face à tout cela, exiger sa destitution est donc normal pour l’opposition de droite, mais c’est sans compter la dernière carte majeure de Dilma Rousseff : l’ancien président Lula.
Une manifestation de soutien à Dilma Rousseff
Même s’il n’est plus au pouvoir, Lula est resté très populaire et compte encore de nombreux partisans au Brésil. C’est pour cela qu’il n’a eu aucun mal à organiser la manifestation de soutien à Dilma Rousseff, dont la popularité a chuté à 8 % après le scandale de corruption lié à Petrobras. Ainsi, dans tout le Brésil, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de plusieurs villes brésiliennes pour manifester contre la destitution de Dilma Rousseff. Selon les manifestants, c’est au gouvernement de Lula et celui de Dilma que le Brésil doit l’évincement de la mafia corrompue du pouvoir.
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