Des problèmes de recrutement au Brésil

 

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Des problèmes de recrutement au Brésil
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Trouver des employés n’est pas difficile au Brésil, le monde de l’emploi dispose de plusieurs offres chaque jour, mais le problème se trouve dans la lenteur des démarches administratives qui freine le développement de ce secteur.
A cause de complications dans la structure administrative reliée au processus de recrutement, plusieurs chefs d’entreprise éprouvent des difficultés à trouver du personnel notamment le DRH d’Accor, Jacques Métadier.

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Demandes de justification

Avant de lancer toute offre d’emploi, l’entreprise en question doit d’abord apporter des justifications sur son besoin réel de recruter, surtout en ce qui concerne les recrutements depuis l’étranger. Puis survient le problème du visa. Même pour une personne qui a déjà travaillé dans le pays auparavant, obtenir un visa devient un véritable « parcours du combattant ». C’est le cas de Jean-Christophe Marc qui, après avoir passé un séjour en France pour l’organisation de l’événement Larousse pour Vivendi Universal Publishing, a voulu retourner au Brésil. Il se heurte alors à plusieurs problèmes administratifs pour régulariser sa situation dans le pays et surtout pour trouver un emploi. Il arrive finalement à trouver un poste de directeur international dans une entreprise de maroquinerie de luxe. Un autre témoin affirme que l’administration en charge de ce genre d’affaire néglige souvent certains dossiers. Après le dépôt, il n’y a souvent aucune réponse qui s’en suit sauf après beaucoup de temps et d’échange d’argent.

Le contrôle du « QI » (qui indique)

Les démarches administratives réalisées, il y a ensuite le problème du QI, non pas du Quotient Intellectuel, mais plutôt du « qui indique ». Effectivement, il est plus facile de se faire recruter au Brésil si l’on est recommandé. L’importance du bouche-à-oreille y est très présente. Si l’on n’a pas de « piston », comme on dit, on peut toujours compter sur la chance, mais cela prendra beaucoup plus de temps. Le Brésil, selon Pauline Charoki, celle qui dirige l’institut d’études françaises et européennes de Sao Paulo, est encore un pays qui prime les connaissances avant autre chose. C’est pourquoi, il est important d’en avoir plusieurs.

L’évolution des salaires

Travailler au Brésil est plus avantageux que de travailler en France en ce qui concerne l’évolution des salaires. En effet, les rémunérations sont soumises à une plus grande progression là-bas par rapport à ce qu’on a ici, en France. En revanche, le coût de la vie y est plus lourd et le taux de change est soumis à une plus grande volatilité.

Qu’est-ce que la « Rue des entrepreneurs » ?

La France est aujourd’hui de plus en plus présente au Brésil grâce à l’activité de Jean-Pierre Bernard depuis dix ans maintenant. Il a eu l’idée de faciliter la création d’entreprises françaises sur le territoire brésilien. Huit sociétés sont nées de cette initiative en 18 mois seulement. Mais les retombées sont variables selon l’acteur, certaines affaires marchant bien tandis que d’autres pas encore.
Mais il ne faut pas, non plus, mettre les charrues avant les boeufs selon Frédéric Donier, car le Brésil réserve un côté nationaliste encore dissimulé. Il affirme alors qu’il est important de garder la tête froide sur la place de la France dans le pays. Il pense, en outre, que le pays est très récepteur en idées mais qu’il est important d’y suivre une formation pour comprendre son fonctionnement. Frédéric Donier, ancien des Mines de Saint-Etienne a pris la peine de retourner en cours afin d’apprendre les aléas de la finance et du coaching.

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