Le taux de déforestation a diminué d’environ un tiers
Actualité Economique | Amérique latine | Amazonie
Le taux de déforestation a diminué d’environ un tiers au cours des douze derniers mois dans la forêt amazonienne pour atteindre son niveau le plus bas depuis au moins sept ans, a déclaré vendredi le gouvernement brésilien.
L’augmentation des contrôles sur l’exploitation du bois, une meilleure certification des aménagements forestiers et la mise en oeuvre de projets de développement économique respectueux de la forêt ont permis de parvenir à ce résultat, ont expliqué les autorités.
Quelque 9.600 km2 de la plus grande forêt tropicale du monde ont été déboisés entre le 1er août 2006 et le 31 juillet 2007, contre 14.039 km2 l’année précédente, a indiqué le ministère de l’environnement.
Ces conclusions sont basées sur une première analyse d’images satellites et ont une marge d’erreur de plus ou moins 10%. Le rapport final est attendu en novembre. « C’est une grande réussite pour la société brésilienne. Cela témoigne d’une nouvelle gestion environnementale », a déclaré la ministre de l’Environnement, Marina Silva, lors d’une conférence de presse dans la
capitale Brasilia.
Il s’agit du plus bas taux de déforestation depuis 2000. Un pic avait été enregistré en 2004 avec 27.429 km2 de forêt déboisés. Des responsables du ministère de l’Environnement ont ajouté qu’un
réexamen des registres avec une nouvelle méthodologie démontrerait qu’il s’agit du plus bas taux de déforestation depuis trois décennies.
« C’est le plus bas taux de déforestation depuis les années 1970 », a déclaré Joao Paulo Capobianco, secrétaire général au ministère de l’Environnement.
LES DEFENSEURS DE L’ENVIRONNEMENT PRUDENTS
Des associations de défense de l’environnement ont reconnu que des progrès avaient été réalisés mais elles craignent une nouvelle augmentation des activités de déboisement avec la hausse du prix des matières premières. « La prise de conscience et les politiques se sont améliorées au niveau fédéral comme dans les exécutifs régionaux mais le véritable test sera de voir si le taux baisse lorsque le prix des matières premières augmente », souligne Paulo Moutinho, coordinateur à l’Institut de recherche environnementale de la forêt amazonienne.
« Je suis optimiste mais il est encore trop tôt pour se congratuler », a-t-il ajouté.
En 2003, l’augmentation du prix des céréales avait conduit les agriculteurs à augmenter leurs surfaces, empiétant un peu plus sur le territoire de la forêt. Selon les organisations de défense de l’environnement, les principales exportations agricoles brésiliennes contribuent à la destruction de la forêt, ce que démentent les autorités brésiliennes.
Le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva a intensifié les opérations de police contre les déboisements illégaux et étendu les zones protégées tout en construisant des routes et des centrales hydroélectriques dans la région, ce qui, selon les défenseurs de l’environnement, pourrait entraîner à long terme une augmentation de la déforestation.
Category: Actualité Economique, Amérique latine
Sentiment confirmé
Voyageant régulièrement au Brésil et notamment dans le Mato Grosso aux portes de l’Amazonie, je confirme que depuis quelques années, les autorités brésiliennes ont considérablement augmenté le contrôle de la zone. J’ai constaté que de nombreux fermiers avaient été contraint de replanter des arbres sur leurs terres (généralement de l’Eucalyptus pour sa vitesse de croissance).